Les Justes d'Algérie
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Message  Admin Mer 3 Déc - 10:37

Disparition de deux amies du peuple algérien

Sources :
http://www.elwatan.com/
Edition du 6 février 2006


Disparition de deux amies du peuple algérien

Deux amies françaises du peuple algérien en lutte pour son indépendance Claudine Lewkowicz - Nahori et Anne-Marie Blanchet-Parodi , avocates, membres du collectif de défense du FLN, viennent de disparaître, rejoignant d’autres amis récemment décédés, Jacques Charby et Marcel Péju.

Les obsèques de Me Anne-Marie Blanchet - Parodi, décédée le 30 janvier, ont eu lieu samedi 4 février au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Ses proches rappellent que l’avocate a toujours été fidèle à ses convictions, menant « un combat courageux sur divers fronts, de la cause algérienne pendant la guerre d’Algérie à la lutte des sans-papiers et des réfugiés ». Me Claudine Lewkowicz-Nahori, avocat honoraire, décédée le 28 janvier, a été inhumée le 2 février au cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine). Des représentants du Consulat général de Paris devaient assister à leurs obsèques. Les deux avocates ont été décorées d’une médaille symbolisant la reconnaissance et la considération du peuple algérien pour leur soutien actif durant la guerre de libération de l’Algérie, avec 35 autres amis présents ou à titre posthume, le 13 janvier, lors d’un dîner offert par les autorités consulaires algériennes de Paris au nom du président de la République (El Watan du 16 janvier 2006). Hospitalisée à la Pitié-Salpêtrière, Me Anne-Marie Parodi n’avait pu assister à cette cérémonie. Selon son désir, elle avait reçu sa décoration sur son lit d’hôpital. Deux consuls adjoints accompagnés de quelques amis la lui remirent. Elle avait demandé alors que sa médaille soit exposée bien en vue sur sa table. La médaille de Me Claudine Nahori, malade, elle aussi, avait été remise à son époux. Le 13 janvier dernier, le consul général de Paris, A. Méziane Chérif, avait déclaré à l’attention des présents : « Vous nous avez appuyés partout, si bien que grâce à vous, une large frange du peuple de France avait fini par comprendre que la colonisation n’avait pas, ne pouvait pas avoir d’effet bénéfique et qu’elle n’était en fait, dans le fond comme dans la forme, que le pillage organisé d’un pays, au profit d’une infime minorité, avec, comme corollaire, la paupérisation de tout un peuple et la négation de sa culture et de sa civilisation. » Et aux avocats nombreux ce soir-là (dont Nicole Dreyfus, Roland Dumas, Jacques Vergès) : « Dans les prétoires, vous vous êtes dressés à nos côtés contre une machine judiciaire mise en branle pour nous broyer. » Et à tous : « Par votre action, votre vision de l’avenir, à une époque où s’entrechoquaient les passions et les haines, vous avez préservé l’essentiel des relations entre nos deux peuples. » Pour sa part, l’ambassadeur Missoum Sbih avait relevé qu’ « actuellement, nous engageons librement avec la France un chemin qui doit nous mener à une relation nouvelle sur la base de valeurs et de principes que vous avez vous-mêmes courageusement défendus. Votre combat est toujours d’actualité. C’est la continuité d’un processus ». Quant à Roland Dumas, ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, exprimant un sentiment général, du côté des amis français, il avait indiqué : « Nous étions minoritaires, isolés, critiqués, bafoués, rejetés. Nous avions connu toutes les menaces et la réalité des sanctions. C’est un vrai réconfort de se retrouver entre Français et Algériens qui ont posé la première pierre de cette Algérie nouvelle. » Les idéaux de justice et de fraternité entre les peuples portés par ces amis de la première heure de l’Algérie sont, en effet, portés par leurs enfants et petits enfants. Ces derniers l’ont exprimé. Et pour ne citer qu’Alain Gresh, fils de Henri Curiel : « L’héritage que nous avons reçu, ce n’est pas seulement une page d’histoire... Le colonialisme n’a pas d’aspects positifs... Les lignes de clivage ne sont pas entre les nations ni entre le monde occidental et le monde musulman, elles sont celles du combat pour la justice, contre l’oppression. Ce combat commun pour des principes qui continuent à nous guider à travers les frontières. »

Par Nadjia Bouzeghrane


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