Marc SAGNIER, réfractaire à la guerre d'Algérie
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Marc SAGNIER, réfractaire à la guerre d'Algérie
Marc SAGNIER
Source :
http://stanechy.over-blog.com/
Mardi 15 juillet 2008
Afghanistan : Les Frontières de la France ...
l'envoi de la lettre de Marc Sagnier, en date du 4 mai 1958, au président de la république française de l'époque. Il lui avait signifié, en tant que citoyen en uniforme, son opposition à la guerre coloniale en Algérie :
"... J'ai pris la décision de vous informer de mon refus d'y participer (à la guerre d'Algérie) car ma conscience m'ordonne de ne pas faire la guerre à un peuple qui lutte pour son indépendance..."
Marc Sagnier n'a pas déserté, mais a affronté l'institution militaire qui a tout fait pour le briser. La réponse a été rapide. Embarqué de force, interné à Bir El Atar, il était confiné dans un puits 22 heures par jour... Sans jugement, sans condamnation. Même pas par un tribunal militaire. Après un passage à Tébessa dans un établissement disciplinaire il fut envoyé au bagne militaire de Timfouchy, au fin fond du désert algérien, à 400 km au sud de Colomb-Béchar. Dont il ne sorti, épuisé, qu'après 11 mois de traitements inhumains (5).
De son métier : tailleur de pierre, spécialisé dans les monuments historiques, avant d'être mobilisé pour "défendre la France et la civilisation". Pour lui les valeurs qu'il pratiquait ne pouvaient s'accommoder de cette propagande primaire, de l'injustice et de l'horreur. Son père, ancien résistant au nazisme qu'il a combattu, disait de lui : "J'approuve l'attitude de mon fils et j'ajoute que j'en suis fier".
La censure a longtemps bloqué la publication des 153 lettres qu'il a envoyé à ses parents, souvent grâce à des complicités. Ainsi que le courrier de solidarité qui lui était envoyé de toute la France. Aucun film, aucun documentaire, aucune biographie. Sur lui et d'autres, qui ont partagé la même conviction.
On n'en parle jamais, mais plusieurs soldats français ont lutté contre ce conflit colonial, refusant de tuer des populations qui choisissaient l'indépendance. Ils ont payé cette "dissidence" au prix d'internements dans des goulags, sans jugement, sans condamnation : Alban Liechti, Jean Clavel, Voltaire Develay, Lucien Fontenet, Paul Lefebvre, Max Bergeron.
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Admin
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http://stanechy.over-blog.com/
Mardi 15 juillet 2008
Afghanistan : Les Frontières de la France ...
l'envoi de la lettre de Marc Sagnier, en date du 4 mai 1958, au président de la république française de l'époque. Il lui avait signifié, en tant que citoyen en uniforme, son opposition à la guerre coloniale en Algérie :
"... J'ai pris la décision de vous informer de mon refus d'y participer (à la guerre d'Algérie) car ma conscience m'ordonne de ne pas faire la guerre à un peuple qui lutte pour son indépendance..."
Marc Sagnier n'a pas déserté, mais a affronté l'institution militaire qui a tout fait pour le briser. La réponse a été rapide. Embarqué de force, interné à Bir El Atar, il était confiné dans un puits 22 heures par jour... Sans jugement, sans condamnation. Même pas par un tribunal militaire. Après un passage à Tébessa dans un établissement disciplinaire il fut envoyé au bagne militaire de Timfouchy, au fin fond du désert algérien, à 400 km au sud de Colomb-Béchar. Dont il ne sorti, épuisé, qu'après 11 mois de traitements inhumains (5).
De son métier : tailleur de pierre, spécialisé dans les monuments historiques, avant d'être mobilisé pour "défendre la France et la civilisation". Pour lui les valeurs qu'il pratiquait ne pouvaient s'accommoder de cette propagande primaire, de l'injustice et de l'horreur. Son père, ancien résistant au nazisme qu'il a combattu, disait de lui : "J'approuve l'attitude de mon fils et j'ajoute que j'en suis fier".
La censure a longtemps bloqué la publication des 153 lettres qu'il a envoyé à ses parents, souvent grâce à des complicités. Ainsi que le courrier de solidarité qui lui était envoyé de toute la France. Aucun film, aucun documentaire, aucune biographie. Sur lui et d'autres, qui ont partagé la même conviction.
On n'en parle jamais, mais plusieurs soldats français ont lutté contre ce conflit colonial, refusant de tuer des populations qui choisissaient l'indépendance. Ils ont payé cette "dissidence" au prix d'internements dans des goulags, sans jugement, sans condamnation : Alban Liechti, Jean Clavel, Voltaire Develay, Lucien Fontenet, Paul Lefebvre, Max Bergeron.
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